L’espace des plateformes
L’espace des plateformes, photographies de Margaux Davoine et Camila Ramos Torres
Du 21 septembre 2023 et jusqu’au printemps 2024, il est possible de visiter l’exposition collective « L’espace des plateformes » située au Carrefour des arts et des sciences de l’Université de Montréal, Salle d’exposition Marius-Barbeau C-2081.
Dans ces carrefours que sont les plateformes numériques se joue notre relation aux médias audiovisuels aujourd’hui. Des transactions ont lieu, les opinions s’agrègent, se forment et se déforment les communautés de sens et des « pratiques conversationnelles de l’image » (André Gunthert), éclatées en un devenir collectif et dans un cadre polyphonique.
C’est bel et bien cette tension entre appropriation et partage qu’il s’agit ici de parcourir par le truchement de la notion d’espace des plateformes. Ici, il est possible d’explorer les œuvres de divers·e·s artistes et youtuber·euses, de les découvrir et d’interagir avec elles.
L’espace des plateformes encourage les visiteuses et visiteurs à explorer des pratiques de création d’artistes ainsi que certains usages spécifiques, relevant de la sphère intime, des plateformes numériques contemporaines. L’accent est mis sur la dimension politique inscrite dans le concept d’espace. Elle nous permet de réfléchir aux dynamiques de pouvoir, aux inégalités toujours présentes dans la circulation et dans l’accès au numérique, mais aussi aux effets délétères de notre consommation effrénée sur la planète, tout comme de la course irresponsable vers des équipements à la durée de vie limitée.
Ces installations, issues de plusieurs horizons disciplinaires, postures et aires culturelles, abordent toutes la place que les outils plateformisés ont prise dans notre quotidien. On y trouvera des perspectives nous éclairant sur les médias traditionnels et leur virage numérique, sur les contre-modèles qui tentent de s’opposer à la mainmise de quelques géants économiques, mais encore sur les façons par lesquelles les fans s’accommodent de ces logiques et, de manière plus large, sur notre rapport à la création et au partage en ligne.